L'enfant des neiges de Nicolas Vanier : une formidable leçon d'éducation !
La 4ème
de couverture :
S'éloigner de toute civilisation
pour éprouver la beauté fascinante des terres sauvages du Grand Nord ;
connaître le bonheur de glisser sur les glaces en traîneau à chiens... Cette
aventure, Nicolas Vanier en rêvait depuis longtemps. Avec Diane, sa femme, il a
un jour décidé de la tenter. Et de faire cet extraordinaire voyage avec leur
fillette de deux ans, Montaine, « l'enfant des neiges ». Pour une initiation à
la vie grandiose et unique.
Mon avis :
Partir. Loin. Vivre ailleurs pour
un temps donné. Loin de la foule, loin de nos vies confortables. Effectuer un
retour au plus près de la Nature. Vivre avec elle. Vivre.
Qui n’en a jamais rêvé ?
Personnellement, l’idée me titille ; un peu plus férocement après une
telle lecture.
Nicolas Vanier, grand explorateur
du Grand Nord et musher reconnu, décide de transformer ce rêve en réalité. Avec
Diane, ils partent pour un voyage d’un an de Prince George (Colombie
Britannique) jusqu’à Dawson (Canada). Ils sont accompagnés d’un précieux bagage :
Montaine, leur fille âgée de dix-huit mois au départ du voyage. Et d’Otchum,
leur fidèle chien de tête.
Le début du voyage, entamé à l’été
indien, se fait accompagné de quatre chevaux et d’une invitée contraignante :
la pluie. Incessante durant les dix premiers jours d’expédition, elle sera un
élément perturbant leur voyage, les empêchant de suivre la route initialement
prévue et rendant leur périple très dangereux.
Puis, ils construiront une cabane
afin d’y séjourner durant quelques mois, en attendant l’hiver. C’est spectaculaire
de voir ce qu’ils ont réussi à créer en l’espace de quelques semaines ! Ici, le reste de la meute les rejoint par
hydravion, et la préparation à la poursuite du voyage en traineau peut
commencer. Car c’est bien ce qu’ils ont
prévu : rejoindre Dawson au Canada, en traversant l’Alaska, en traineau
tiré par une meute de onze chiens, avec la petite Montaine par des températures
atteignant les -40 degrés en journée.
Vous pensez que c’est de la folie ?
En fait, oui cela en est mais il s’agit d’une folie saine. Celle de vouloir
vivre une aventure extraordinaire au plus près de la Nature, de ses animaux, de
leurs animaux et de sa famille. Comme le souligne Nicolas Vanier, « étrange
paradoxe que celui de l’homme moderne coupé de la nature n’hésitant plus à
juger ceux qui parviennent encore à y vivre. »
Ce témoignage est une véritable
leçon de vie. En tant que lecteur, on s’émerveille des paysages décrits, les
animaux détaillés, on frissonne devant les dangers rencontrés… Cela grâce à l’écriture
telle un journal de bord : intime mais avec du recul.
Bien entendu, ce ne sont que des
sensations imaginées, mais je suis très admirative des connaissances écrites
dans ce livre, de la sagesse et de la richesse des propos que Nicolas Vanier
nous apporte sur différents domaines : la nourriture, l’éducation, l’environnement. Et du courage que cette famille a eu. Le courage
d’avoir réalisé cette expédition, certes ; mais, surtout, surtout d’avoir
réalisé son rêve, en dépit de tout. Ils ont vécu leur aventure parfois comme
ils l’imaginaient, parfois mieux qu’ils l’imaginaient, et malheureusement,
parfois bien pire que ce qu’ils auraient pu imaginer…
Il me tarde, désormais, de me
procurer le livre écrit par Diane, la femme de Nicolas Vanier, sur cette même
expédition. Je trouve géniale d’avoir son point de vue à elle. Comme l’explique
Nicolas Vanier, elle n’est pas aussi passionnée du Grand Nord, des chiens, de l’hiver
que lui ; si elle a embrassé ce rêve, c’est surtout par amour. Que c’est
beau !
Lire l’évolution de Montaine au
travers des pages est émouvant. Cette enfant est dotée d’un sacré caractère :
c’est très drôle de lire qu’elle veut donner des ordres aux chiens lorsque le
traineau est en marche et qu’elle arrive parfois à se faire obéir. Sa complicité
avec les chiens, en particulier Otchum, est très belle.
On sourit beaucoup, on imagine
beaucoup, même si parfois c’est difficile de se représenter de tels panoramas,
on a peur avec eux, on a froid pour eux. C’est du bonheur à lire !
Commentaires
Enregistrer un commentaire