Sauvage par Nature de Sarah Marquis : le récit de voyage qui va changer votre vie !

Titre : Sauvage par nature. De Sibérie en Australie : 3 ans de marche extrême en solitaire.
Auteur : Sarah Marquis
Editions : Michel Lafon
Date de parution : 05/2014
Nombre de pages : 302 pages
ISBN 13 : 978-2-7499-2073-3



La 4ème de couverture :

Ne vous fiez pas aux apparences, Sarah Marquis est une vraie guerrière capable d'échapper aux attaques des cavaliers mongols et aux trafiquants de drogue dans la jungle laotienne. A l'approche du danger, elle se cache, glisse dans la nuit et se déguise en homme pour survivre.

Les animaux sauvages et la nature sont sa famille. Elle s'endort comme un bébé aux côtés des serpents, des loups, des chevaux sauvages, des kangourous. Dépouillée de tout confort et de superflu mais pourvue de l'essentiel, cette jeune femme s'est adaptée aux conditions les plus extrêmes, pour mieux comprendre ce qui nous lie à la Terre et au « tout ».

Sarah Marquis nous livre le récit -tantôt drôle, tantôt poignant- de son odyssée de 1000 jours et 1000 nuits. La force de ses pas vous inspirera le respect. Sa philosophie de vie vous donnera le goût de l'aventure et vous emmènera au-delà de ces terres inconnues.


Petite « bio » sur l'auteur :

Sarah Marquis parcourt le monde à pied en solitaire depuis plus de vingt-trois ans. Après la traversée des États-Unis, 14 000km dans l'Outback australien et 7 000 km sur la voie des Andes, elle s'est lancée un défi titanesque avec cette expédition. Elle a remporté le prix européen de l'Aventurier de l'année 2013 et a été nominée Aventurier 2014 par National Geographic.



Mon avis :

Précision(s) : Je vais livrer cette chronique à la manière d'un journal intime, parce que je crains d'oublier de noter des passages et mes émotions ressenties à la lecture de ce livre qui s'annonce si belle. La chronique risque d'être longue, de parfois vous ennuyer, mais j'en ai besoin.

Jour 1 :

J'ai emprunté ce roman, qui est un récit de voyage, à la médiathèque le vendredi 29 mai 2015. Sarah Marquis je l'ai découvert récemment. Suite à ma lecture de Loup de Nicolas Vanier, j'ai eu envie de poursuivre dans ces lectures qui marquent le dépassement de soi et qui me « parle », ces lectures qui rapprochent de la Nature.

La 4ème de couverture m'a, bien sûr, énormément plu. Chose rare pour moi, je me suis attelée à lire les remerciements : ils sont très émouvants. Puis j'ai lu l'introduction, la très belle introduction. Et cette dédicace a touché mon cœur, mes tripes :
« L'histoire qui suit est mon histoire. Je la dédie à toutes les femmes de par le monde qui luttent encore pour leur liberté et pour celles qui l'ont obtenue mais qui ne l'utilisent pas. Mettez vos chaussures. On part marcher. »

Moi qui aime randonner, j'ai hâte de faire un bout du chemin de Sarah Marquis.

Jour 2 :

J'ai découvert les premières pages et la Mongolie en suivant Sarah. Et je ressens comme un malaise. Moi aussi j'aime randonner, moi aussi je suis végétarienne, moi aussi je rêve d'aventures, mais j'étais pas prête, je ne sais pas ce qu'est une telle aventure. C'est très pragmatique (encore heureux!), je suis trop rêveuse. Je referme le livre après 40 petites pages...

Jour 3 :

Après 48 heures sans ouvrir un livre (des fois, j'ai des courtes périodes de non-lecture totale, impossible d'y arriver même si je me force), je replonge dans le périple de Sarah. Je retrouve la Mongolie, cette terre hostile où sa survie est en jeu chaque jour. Comme je m'y attendais après la lecture de Loup de Nicolas Vanier, l'humain est son plus terrible ennemi (et ce tout au long de son voyage). J'ai hâte pour elle qu'elle quitte la Mongolie. Le désert de Gobi (prochaine étape après la Mongolie) ne lui offrira guère de repos, elle devra s'y reprendre à plusieurs tentatives avant de le traverser. Sa détermination sans faille impose le respect.
La prochaine étape c'est la Chine, pays hostile au possible. Sarah se tient loin des villages et des rites ancestraux (qui ressemblent fort à de la barbarie) : « La liste des cruautés envers les animaux est encore longue. » La description est pénible pour quelqu'un sensible à la cause animale, je n'imagine même pas devoir la voir et entendre les cris de détresse des animaux. Malgré ses horreurs, son passage en Chine contient quelques beautés comme les paysages des montagnes ou la rencontre avec certains animaux sauvages. Sarah Marquis devra pourtant se faire rapatrier de Chine dans l'urgence pour éviter une arrestation.
Après sa troisième tentative (qui fut la bonne) pour traverser le désert de Gobi, Sarah se retrouve en Sibérie. Ici c'est la misère qui est prépondérante. L'alcool fait des ravages, Sarah doit se montrer très prudente pour poursuivre son chemin.
Que ce soit en Chine ou en Sibérie, Sarah fait preuve d'une relation très saine à la peur. C'est encore une fois admirable.
Puis viennent le Laos et la Thailande : les deux dernières « étapes » avant la fin du périple de trois ans de marche et donc l'Australie. Ces étapes semblent être plus faciles parce que les gens sont moins hostiles, la vie de Sarah est moins menacée. Les paysages qu'elle nous décrit sont à couper le souffle. L'Australie est de loin l'étape la moins hostile pour elle, elle connaît le continent, elle l'a déjà traversé avec son chien D'Joe. Mais les souvenirs et l'effort intense qu'elle a demandé à son corps lui rendent les derniers pas très difficiles. L'aventure physique est rude, c'est grâce à son mental et à la bienveillance de ses protecteurs qu'elle gagne son pari.
En ce troisième jour, j'ai parcouru presque l'ensemble des pages du récit de Sarah Marquis. Et j'en reste fascinée d'admiration et de respect. Un peu d'envie aussi. Devant un tel voyage humain, une telle aventure physique je n'ai que peu de mots hormis : respect, admiration, beauté, courage, envie, magnifique, vie, Nature, respect, admiration...
Mon voyage commence avec elle : je n'ai qu'une envie me procurer tous ses récits de voyage. Et puis de m'entraîner aussi parce que, comme elle le dit, pour avancer il faut faire « un pas après l'autre ».


Je sais qu'elle ne lira jamais ce billet, mais je voudrais lui dire MERCI. Merci pour la leçon, merci pour le courage, merci pour l'énergie transmise, merci de nous offrir la possibilité de lire cette extraordinaire aventure. « merci, merci ».


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