Bison de Patrick Grainville
La
4ème de couverture :
Enfin,
les bisons sont arrivés. Armés d'arcs, parés d'amulettes et de
plumes, les Sioux s'élancent et l'épopée commence. Sur la colline,
George Catlin peint à toute vitesse pour garder la mémoire de ces
peuples. Il le pressent : bientôt il n'y aura plus de bisons, plus
d'Indiens libres. Les Blancs vont détruire leur vie nomade en
harmonie avec la prairie, leurs fêtes, leur religion, leurs chasses…
Patrick
Grainville est né en 1947 à Villers. En 1976, il a obtenu le prix
Goncourt pour Les
Flamboyants. Il est l’auteur de plus de vingt romans. En
2012, il s’est vu décerner le Grand Prix Paul-Morand de l’Académie
française pour l’ensemble de son œuvre.
«
Une fresque flamboyante. L'apothéose, c'est quand s'ouvre une chasse
au bison. Ça meugle, se bouscule, mugit, se chevauche et se tue dans
un déluge de phrases. C'est magnifique. »
Paris
Match
Grand
Prix Palatine du Roman historique 2014.
Mon avis :
« Il peint contre la disparition,
l'oubli. Il sait qu'il agit en historien. Il est joyeux. A sa place
dans la prairie sioux. »
Ces quatre phrases, glissées sur la
4ème de couverture, suffisent à saisir tout l'intérêt de ce
roman, toute sa force d'attraction, de séduction.
Je suis, depuis quelques années,
fascinée par les récits sur la vie des Esquimaux et les
explorations du Grand Nord ; mais les Indiens et les vastes
plaines me sont inconnus. Le voyage que nous propose Patrick
Grainville est pourtant magnifique. A l'instar du travail de Catlin,
personnage qui nous sert de guide au sein des tribus indiennes, c'est
un tableau, une fresque littéraire.
Cette fresque, Patrick Grainville nous
la livre en nous racontant l'oeuvre de George Catlin, célèbre
peintre fasciné par les Indiens et ayant décidé de consacrer son
travail à faire vivre leur souvenir. Catlin, accompagné de Bogard,
sillonnera les vastes plaines américaines dans les années 1830 afin
de peindre portraits et tableaux d'Indiens, et de récolter divers
objets permettant d'alimenter son musée indien car il pressent la
perte de ces tribus face à « l'homme blanc ».
L'écriture est détaillée, minutieuse
et poétique. Le rythme est lent, obligeant le lecteur à savourer la
lecture ! C'est un régal !
Que dire des personnages Indiens ?
Louve Blanche, Oiseau Deux couleurs, Genou Boiteux, Aigle Rouge, Elan
noir, Cuisses,... Tous sont plus fascinants et énigmatiques les uns
que les autres, tout comme les rites et les croyances qu'ils
pratiquent.
Je tiens à faire une mention spéciale
pour les scènes d'ouverture et de clôture du roman ; il y a
comme un effet miroir, c'est très (très) intéressant à lire.
En bref, j'ai découvert « un
monde perdu » avec grand plaisir et intérêt, et à l'instar
de mon opinion concernant les Esquimaux, je déplore que nous n'ayons
pas su empêcher cette perte.
Je remercie vivement les éditions
Points et le forum Partage Lecture pour ce partenariat.
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