N'oublie pas d'être heureuse, Christine Orban



Présentation de l'éditeur 

Ma mère disait : « N'oublie pas ton chapeau. »Mon père disait : « N'oublie pas d'être heureuse. » J'entends encore leurs voix portées par une conviction si simple qu'elles n'appelaient aucun commentaire. Comme s'ils pressentaient à quels dangers je pourrais m'exposer ...
Dans ce roman très singulier où l'on passe des lieux d'enfance, de lumière, de rêves et de liberté au monde très codé et fermé des adultes, Christine Orban touche avec humour, limpidité et mélancolie à l'essentiel de toute vie.

Albin Michel - 7 Janvier 2009
145mm x 225mm
224 pages
EAN13 : 9782226188748

Avis

Grandir, s'émanciper, devenir soi. 
Une quête difficile et absolue que nous menons tous. Cette quête est-elle encore plus difficile quand on est une femme et qu'il nous faut traverser la Méditerranée, oublier le soleil et le sel de la mer ? Je le crois. 

A quel prix est-on soi ? Comment être certain de ne pas se tromper ? Qui nous connait et nous aime assez pour nous aider sur ce chemin ?
Une vie est éphémère. Le tiraillement entre les racines et le rêve de l'adulte à venir, un conflit intérieur d'une grande cruauté. 

Bienvenue à Fédala, le soleil brûle les peaux, la mer s'offre à tous les jeux et voit les corps changer. Une vie rêvée, celle de l'enfance de Maria-Lila. Une vie coupée par un incessant questionnement, partir ou rester, devenir une femme ou une épouse. 
Maria-Lile désire deux choses : Paris et être snob. Peut-être l'un ne va pas sans l'autre lorsqu'on n'est pas né à Paris mais que l'on décide d'y mener sa vie. 
Pourtant, Sofia, son amie de la première heure, son miroir n'est pas de cet avis. Elle préfère le soleil et l'assurance des traditions pour mener sa vie. Une amitié survit-elle à des destins contraires ? 

A Fédala, le naturel l'emporte avec les serpents qui s'invitent dans la maison. Les amis indéfectibles, l'amour écrit par les traditions. C'est Maria-Lila. 
A Paris, il faut presque jouer à la dame, se construire une culture, chasser le naturel. C'est aussi Maria-Lila. 
Et puis, le drame... Toute vie porte son lot de douceurs et de drames. Celui frappera tôt. Il aura la puissance de pourvoir dire que la vie, même tiraillée, même éloignée, même jouée, la vie n'a pas son pareil. 

Un beau roman sur l'amitié porté par une écriture sensible. 

Citations

Mes racines dépassaient comme une combinaison trop longue sous ma jolie robe. 

L'amour parce qu'il devait être unique et absolu paraissait plus simple, alors que l'amitié qui permet la multiplicité exige des qualités de tolérance et de générosité. 
J'avais eu de la chance, Sofia était née dans la même rue que moi, dans le même bled, deux heures avant moi, le même jour, de la même année. Nous étions des amies prédestinées. 

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