Bacchus et moi de Jay McInerney



Grâce aux  partenariats  organisés entre le forum et des maisons d'éditions, j'ai eu l'occasion de découvrir ce roman Bacchus et moi de Jay McInerney. Je tiens encore une fois à remercier le forum Partage Lecture et les éditions Points.
La 4ème de couverture :
« Mon premier rosé pétillant, je l'ai lu bu au festival de Tanglewood, sur une couverture à même la pelouse, au côté d'une jeune personne qui répondait au nom de Joan Coughlin. Les Who interprétaient Tommy. L'air tiède de cette soirée estivale était lourd de vapeurs d'encens et de cannabis. Ce souvenir ému n'est sans doute pas pour rien dans mon enthousiasme persistant pour le champagne rosé. »
« Jay McInerney traduit dans une prose voluptueuse l'impression ressentie en dégustant un Georges de Latour Private Reserve. C'est en connaisseur qu'il déguste, mais c'est en écrivain qu'il raconte. » Le Nouvel Observateur
Quelques mots sur l'auteur :
Jay McInerney est notamment l'auteur de Bright lights, Big City et La Belle Vie. Depuis 1996, il écrit des chroniques sur le vin pour différentes journaux américains, dont The Wall Street Journal.
Mon avis :
Je tiens à commencer cet avis par l'extérieur du roman. En sortant le roman de son enveloppe, je l'ai tout de suite trouvé très beau avec cette couverture sombre où la grappe de raisin rayonne tel l'or. Le blanc pour écrire le nom de l'auteur, le rose pour écrire le titre, belle association de couleurs. Le sujet est respecté, vivement la dégustation.
Mais pourquoi avoir changé ce joli rose bonbon en vert sapin sur la 4ème de couverture et la reliure ?
Concernant le roman, peut-on l'appeler roman ?, c'est un ensemble de chroniques agencées en sept chapitres. Cette succession de chroniques permet au lecteur de rentrer peu à peu dans l'univers de Jay McInerney. Un univers somptueux pour qui aime le vin et qui rêve de visiter ces grandes caves, et plus encore de déguster ces très grands vins.
Grâce aux premiers amours, l'auteur comme le lecteur entre dans le vif du roman : la dégustation. Plus précisément, l'art de la dégustation, l'émotion procurée par un verre, le mot juste pour définir chaque gorgée. Un régal pour les amoureux des adjectifs.
Au néophyte craignant de ne pas comprendre, l'auteur a l'intelligence d'offrir des comparaisons avec l'art, la mode, la musique : « Si c'était un musicien, ça serait Mozart. ».
Un tour du monde commence pour le lecteur : le Chili, l'Argentine, l'Espagne, l'Italie, la France, les Etats-Unis, … Le voyage est agréable, il n'y a aucune perturbation, le soleil semble être présent dans chaque page, comme la beauté, l'esthétique. Entre deux voyages, venez vous asseoir aux tables des restaurants les plus prestigieux, venez vous glisser dans les enchères feutrées des riches amateurs de vins de cette planète. La démesure guette parfois, mais il y a toujours un vignoble où se reposer, une bouteille plus proche de nos aspirations.
Un roman très complet. De la production (très intéressant chapitre sur la biodynamie), à la confection, à la dégustation, aux accords, jusqu'aux prix (parfois vertigineux, accrochez-vous), les grandes bouteilles vous livrent leurs secrets. Et c'est un bonheur d'être initié.
Un bémol : quelques chapitres sont trop « private ». Le lecteur reste sur le seuil et écoute l'auteur expliquer les saveurs et les accords, mais il est impossible d'entrer, de voir l'action qui se déroule.
Plus que l'émotion des grands vins, c'est l'émotion de la vie que nous propose Jay McInerney. Un roman pour les épicuriens et les curieux.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

TAG : 10 livres, 10 émotions

Rien n'est noir, Claire Berest

Challenge PAL 2018