La Tresse de L. Colombani

Broché: 224 pages
Editeur : Grasset; Édition : 1 (10 mai 2017)
Collection : Littérature Française
Langue : Français
ISBN-10: 2246813883
ISBN-13: 978-2246813880

Quatrième de couverture : 

Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté.
Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école.
Sicile. Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée.
Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est gravement malade.
Liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est destiné et décident de se battre. Vibrantes d’humanité, leurs histoires tissent une tresse d’espoir et de solidarité.

Mon avis :

Trois portraits de femmes : Smita, Giulia et Sarah.
Trois femmes, trois continents. Tout semble les différencier au possible. Et pourtant un lien va se tresser entre elles...

C'est un magnifique roman d'une grande sobriété. L. Colombani ne nous perd pas en détails inutiles, l'écriture est juste et les portraits de ces trois femmes sont époustouflants de sincérité.

J'ai aimé ces trois femmes, toutes les trois doivent se battre, à différents degrés selon leur continent, juste parce qu'elles sont des femmes finalement. Une réalité bien oppressante que L. Colombani nous rappelle comme une morsure avec des phrases simples et sans détours. Il est entendu que l'histoire de Smita est la plus glaçante.

C'est un très beau et un très bon roman. J'aimerais le voir adapter, je pense qu'il rendrait très bien à l'écran ; et aussi, je souhaite que le plus grand nombre connaisse ces trois femmes, leurs histoires. Chacune d'entre nous peut se reconnaître dans leurs combats.

Un coup de cœur.  

Extraits du roman : 

"Une femme libre est exactement le contraire d'une femme légère" S. De Beauvoir. 

"Elles doivent être respectées, honorées pour leur rôle dans la famille et la société. Un sikh doit regarder la femme d'un autre comme une sœur ou une mère, la fille d'un autre comme la sienne. Signe révélateur de cette égalité, les prénoms sikhs sont mixtes, indifféremment utilisés pour les hommes et les femmes. Seul le deuxième nom les différencie : Singh pour les hommes, qui signifie "Lion", et Kaur pour les femmes, qu'il traduit par "Princesse". "

"C'est un bon parti, reprend la mère, Gino est gentil et il a de l'argent ; Giulia ne manquerait de rien, assurément. De rien sauf de l'essentiel, répond-elle." 

"Dans un livre pour enfants sur les animaux, elle a lu un jour cette phrase : "les carnivores sont utiles à la nature, car ils dévorent les faibles et les malades." Sa fille s'est mise à pleurer. Sarah l'a consolée, en lui disant que les humains n'obéissaient pas à cette loi. Elle se croyait du bon côté de la barrière, dans un monde civilisé. Elle se trompait." 

"Elle se sent femme aujourd'hui, auprès de cet homme qui l'a révélée. Cette main, elle n'est pas prête de la lâcher. Dans les années qui suivront, elle la serrera souvent, dans la rue, au parc, à la maternité, en dormant, en jouissant, en pleurant, en mettant au monde leurs enfants." 

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